Et nous croyons, pour que vive l'espoir, que nous pouvons faire changer le monde.
Nous le croyons tous, sincèrement.
Chacun persuadé que sa propre vision du monde est la meilleure, nous avançons donc en nous entrechoquant entre nos passés et nos avenirs, nos visions différentes et plus ou moins compatibles.
Et nous voudrions ainsi que la somme des bonnes volontés nous rende un monde meilleur.
Nous vivons dans l'espoir que la folie industrielle se rationnalise alors que nous adorons consommer ses produits. Dans l'espoir que les hommes de pouvoir n'agissent pas que pour leur profit personnel alors que chacun de nous ne vit pas autrement.
Nous demandons aux autres de changer pour nous aussi y être contraints.
Nos gestes ne sont pas dictés par l'altruisme ou la bonté, mais par les résidus des souffrances de l'enfance amplifiés mille fois par ce que nous en avons fait à l'âge adulte.
Nos gestes nous sont dictés par nos peurs, nos angoisses, nos brins de folie, chacun le sien, différent et sauvage.
Comment allons-nous faire pour faire survivre notre espèce ?
Mérite-t-elle seulement de survivre ?
Et si l'on considère la Terre comme un corps humain, n'en sommes-nous pas le virus qui la détruit ?
L'homme arrive à un tournant de son histoire, un tournant décisif.
L'égoïsme n'est plus de mise, il nous faut changer.
Il nous faut considérer l'espèce humaine comme une entité dont chaque infime parcelle doit poursuivre le but commun : sauver l'espèce.
Réussirons-nous à trouver en chacun assez d'espoir et de courage pour suivre ce but commun ?
Si tout ne change pas demain, nous disparaitrons.
On dirait de la science fiction, n'est-ce pas...
Malheureusement, c'est bien pire que ça, c'est scientifiquement prouvé.
Mais rien n'est perdu tant que l'espoir demeure.