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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 09:43

 

Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou, perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leur bouche folle,
Sans mentir toi-même d'un seul mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,

Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront
à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,

                            Tu seras un Homme, mon fils.

 

Rudyard Kipling

 

 

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11 mars 2007 7 11 /03 /mars /2007 23:08

 

A la terrasse d’un café, assise dans ma bulle, oubliée,

Je passe du temps à réfléchir et ne fais plus que penser.

J’ai le droit d’être comme tu me vois, et bien d’autres…

D’autres fois, d’autres filles, d’autres moi, mes autres…

 

A la terrasse de mon café, assise en travers de ma tasse,

Je te vois au loin danser sur tes grandes échasses.

Tu danses pour oublier, pour fuir, tu en es las.

Je glisse sur la cuillère, me perds dans la théière, la casse.

 

Ton regard glisse à travers moi comme si je n’étais pas

Comme une fée éthérée, je disparais à toi

Ta main tendue pour me toucher se ferme sur mon bras

Mais il s’est fait fumée, et puis il n’est plus là

 

A la terrasse de mon café, je suis enfin levée

Je te vois disparaître, une femme à ton bras

Et l’avenue s’arrête, cadencée par ton pas

Mes yeux, à leurs fenêtres, se gorgent entiers de toi

 

En sortant de ma théière, je me suis aperçue

Que jamais au grand jamais, je ne t’avais entendu

Me dire droit dans les yeux, sans mentir, sans effroi

« Vas t’en… tu ne comprends pas ? Tu n’es personne pour moi »

 

J'ai fini par disparaître, quand même, au bout du Temps

J'avais bien cru te reconnaître, mais tu n'étais que le Vent

J'ai refermé le livre d'images où mon esprit va chantant

Suis repartie vers d'autres pages, où je me perds moins souvent

 

A la terrasse de mon café, j'avais fini par disparaître

Seules quelques mouches pressées voyaient encore mon Etre

Savez-vous donc, mes bons amis, ce qui tue encore les fées ?

C'est l'indifférence et l'ennui, noyés au fond d'une tasse de thé

 

 

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6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 00:21


Je cours, joyeuse, vagabonde

L’air, autour de moi, se tisse de mes ondes

En dentelles de joie, inonde

La course de mes pas : je tisse mon monde…

 

Je cours toujours, course folle

Je tisse les Destins, en grande farandole

Je cours, Liberté, mon idole

J’enjambe cent mille vies, je cours comme une folle…

 

Dessous moi, la prairie, verte

Si verte, beauté mouvante des esprits

Partout les herbes se plient

Couchées par mes errances et mes danses infinies…

 

Dans mes mains, des destins,

Des karmas, des vies, à peine amorcées, à peine accomplies

Comme des cailloux roulent enfin

Sur ma voix, je suis la Déesse du Matin !!!

 

Puis, fracas, tintamarre, mystère

Un clairon inconnu, lointain, proche pourtant de ma sphère

J’ouvre un œil, puis deux, misère…

Et rageusement j’écrase le réveil matin sur mes douces chimères…


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17 février 2007 6 17 /02 /février /2007 00:26


Je viens troubler la surface de ta bulle

Et c’est pour cela que tu me crains

Je ne suis pourtant qu’un pilpus sur ton pull

Un tout petit être de rien

Tu crois que le sol est une chose stable,

Immuable, qu’il te retient

Chaque jour de tomber dans l’improbable,

Mais je t’assure qu’il n’en est rien

 

… Je suis l’éveilleur de consciences…

 

Tu es venu jusqu’ici comme un bateau appareille

Crevant la surface du flot

Tu as marché jusqu’à nous pour retrouver tes pareils

Enlevé tous tes oripeaux

Tu veux que nous fassions trembler ton sol

Juste à l’aide de nos mots

Puis retirer ta camisole

Et venir dire les tiens au micro

 

… Tu es l’éveilleur de consciences…

 

En chacun de nous un veilleur sommeille

Osons ici nous rassembler

En chacun de nous un géant s’éveille

Qui, devant tous, ose ses pensées

Je te vois, toi, chacun, tous, j’entends ses doutes

Je capte l’aura de ses pensées

Je le sens, là, à mon écoute

Libre et uni, sans passé

 

… Il est l’éveilleur de consciences…

 

Que tu luttes ou que tu te laisses faire

De ton premier pas tu es né

Tu es entré dans notre sphère

De part ta propre volonté

C’est notre énergie que tu es venu labourer

Par la friche de tes pensées

C’est nos âmes que tu es venu combler

Par la justesse de tes phrasés

 

… Nous sommes les veilleurs de consciences

 

Nous, tous, veilleurs et éveilleurs, nous épaulons

Nous sommes les tuteurs

D’un monde en pleine révolution

Nous sommes les acteurs

Un jour s’en s’ra fini du règne de l’oseille

Maintenant le futur je sème

Et si je peux m’permettre un tout petit conseil

Dans ce modeste poème :

 

            Si tu n’as pas ton pareil

            Pour décrire tes pareils

            Ou si t’attends l’éveil

            Au fond d’une bouteille

            Si entre tes oreilles

            Un poète sommeille

            Rejoins nos veilles

            Deviens veilleur et veille

A émerveiller tes pareils

N’attends donc pas que je sois vieille

Et réveille tes merveilles

Viens nous accompagner

Car, nous tous, ici rassemblés

 

… nous sommes les éveilleurs de consciences…

 

Et dorénavant, quoi qu’on puisse en penser

On ne peut plus dire que c’est une coïncidence

Veilleurs et éveilleurs, venez nous écouter

Car on touche les esprits par les mots que l’on pense…


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12 février 2007 1 12 /02 /février /2007 14:34


La Saint Valentin est une torture. Evidemment, tous les médias surenchérissent sur le côté dégoulinant-sucré de l’affaire, et l’on ne peut ouvrir l’œil sur le monde extérieur sans croiser toutes les trois secondes un cruel rappel de son existence.

Que j’ouvre ma boîte mail, un magazine, ou que je sorte en ville, je suis assaillie par Saint Valentin. Impossible de l'ignorer, d'autant que tout le monde en parle, en plus...

Notez bien que précédemment, c’était Noël, puis la galette des rois, et que l’on s’avance à grands pas vers les lapins de Pâques… Sans oublier les fêtes de toutes sortes instituées par nos bons amis les commerciaux : la fête des mères, des pères, des grands-mères, et très prochainement dans notre beau pays, la fête des oncles et des tantes, des neveux, des vieilles filles, des salauds, des animaux de compagnies (pensez à ces pauvres bêtes qui n’ont pas eu de cadeaux à Noël…)

Bref, du n’importe quoi !

Ceci dit, j’entendais pas plus tard qu’hier (ou le jour d’avant, je ne sais plus) à la télévision, que la Saint Valentin était une fête très ancienne. Ah bon ? J’ignorais ! Moi qui croyais que c’étais une invention récente !! Révisons donc notre jugement.

Au 4ème sicle avant notre ère, les romains fêtaient déjà Lupercus et la fin de l’hiver vers la mi-février. Cette coutume eut la vie dure puisqu’au Moyen-Age, elle fut reprise pour célébrer l’amour, et curieusement fixée sur le jour de la Saint Valentin. De nombreuses histoires de Valentins aussi diverses que variées apparaissent alors, pour justifier ce choix, sans doute… Et la coutume veut dès lors que l’on s’y échange des poèmes d’amour, ou que l’on tire au sort dans un chapeau le nom de sa Valentine.

Depuis le XVIIème siècle, un Valentin est, par extension, un heureux garçon choisi par une jeune fille.

Mais revenons à nos moutons.

Saint Valentin, poèmes d’amour et gros cadeaux. Beurk… Ai-je jamais vécu une Saint valentin agréable de ma vie ??? Peu probable…

Bon, poèmes d’amour, ça, pas d’problèmes, je maîtrise.

Maintenant, je vous le demande franchement : avez-vous déjà essayé d’envoyer, de lire, de donner un poème d’amour par vous écrit à l’homme dont il est question dans ledit  poème sans qu’il s’enfuie en courant dans la minute (et se précipite direct dans les bras de votre copine F… qui, elle, dieu merci, n’écrit pas sauf pour faire sa liste de course) ??? (Voir article précédent, expliquant copine F...)

Moi oui…

Hélas…

Et même si on est avec son homme depuis un bail, curieusement ça lui fait toujours bizarre de s’entendre dire ça (même si ça lui flatte délicieusement l’ego)

Je n’ai jamais compris pourquoi ils assimilent le poème d’amour à une demande en mariage en règle alors que ce n’est qu’une variante extrapolée du pauvre « je t’aime » tout classique, et parfois tout simplement du « je suis amoureuse ».

Du coup, j’ignore si c’est moi qui ne comprends rien aux hommes ou l’inverse, mais j’ai opté définitivement pour le « rien » comme preuve d’amour à la Saint Valentin, ça vaut mieux pour tout le monde…

Exit les poèmes d’amour (tant pis pour la tradition, ça fout vraiment trop la merde)

Boycott des cadeaux uniquement destinés à vider mon portefeuille pour remplir celui des commerçants.

De toutes façons, comme le disent les moins inspirés des détracteurs de cette fête, « quand on aime, on attends pas une fête instituée pour le faire savoir à son/sa partenaire ». Et toc !

Je crois que la seule chose importante pour « fêter » ce jour-là, c’est d’être avec la personne que l’on aime et passer ensemble une bonne soirée, et puis c’est tout. Et c’est déjà pas si mal…


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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 10:49
J'avais décidé de garder mon calme.
La vie, en l'occurrence, ne me l'a pas permis, et puis je ne sais plus si je dois franchement m'énerver ou rester zen...
J'envisage d'émigrer au Canada (enfin, au Québec pour être plus précise) ou en Nouvelle-Calédonie.
Oui, je sais, c'est pas vraiment pareil, mais je suis une fille bourrée d'extrêmes et pleine de contradictions.
Et j'aime la neige autant que le soleil.
Je pourrais envisager de partager l'année en deux : moitié neige/moitié soleil, mais c'est pas bon pour une vie de couple équilibrée (à moins bien sûr d'avoir deux vies de couple bien distinctes)(et équilibrées)
Bon, si je n'émigre pas (c'est vrai quoi, difficile d'improviser, surtout si du coup deux vies de couple), je peux toujours m'acheter une grotte à Bourg-sur-Lisette et me faire hermitte (ahhh, Pagnol!!!) afin de méditer sur la connerie humaine (ce qui promet d'être long vu l'ampleur).
Mais difficile de quitter famille (non, mon chéri, maman n'est pas partie à cause de toi; non, mon amour, ce n'est pas toi que je quitte, tu étais parfait -quoiqu'un peu chiant parfois...)(et comme ça, tu pourras enfin te taper ma copine F... sur laquelle tu louches depuis des mois, et j'aurais même pas mal)
Bref, projet grotte pas facile à réaliser non plus (d'autant que j'ai pas de sous pour en acheter une et que j'en ai rarement vu à la location)(tant pis, j'aurais mal quand tu bai...ras F...)
Envisage alors d'imiter mes contemporains : vivre virtuellement par le biais de l'ordinateur (relations virtuelles, sexe virtuel, aventures virtuelles, mémé virtuelle) mais problèmes de migraines intenses (trop c'est trop)
Et puis l'ordinateur me gonfle au bout de quinze jours, la virtualité aussi, et mes contemporains virtuels encore plus.
Vais donc me remettre à boire, ça au moins c'est vraiment efficace (à condition de se mesurer, sinon, on finit à quatre pattes devant sa serrure de voiture en lui demandant ce qu'elle a fait des clés)
Vais donc me remettre à boire modérément, au moins pour rigoler un coup, éviter d'émigrer, de finir camée aux champignons hallucinogènes au fond d'une grotte et détestée par mon fils, ou  mariée à un ordinateur (ta!ta!tadam!!... ta!ta!tadam!....).
Sur cette excellente résolution, je vois s'approcher non sans effroi l'un des jours que je déteste le plus dans l'année (que j'aie un mec ou pas)
ça me met de mauvais poil quoique je fasse (si échange de cadeaux : acceptation tacite du système commercial visant à faire dépenser des sous au pauvre monde pour prouver qu'on aiiiimeu son/sa partenaire)(si pas cadeaux, on se sent pas aimé, du coup -surtout quand meilleure amie vous décrit par le menu toutes les touchantes (et chères) attentions que son jules a eu pour elle)

Bilan :
1) j'émigre dans une grotte où je me bourrerais la gueule en flirtant avec mon ordinateur jusqu'à ce que mort cérébrale s'en suive, pendant que mon mec se tape ma copine F...
2) Irai lire poèmes d'amour déprimants à soirée slam mercredi et attendrai pour rentrer chez moi que taux d'alcoolémie aie baissé notoirement pour éviter conversation avec serrure...
3) J'ai pas d'idée pour le trois, mais ça peut venir.
4) J'ai pas d'idée pour le quatre non plus, et ça viendra pas.
5) J'ai bien une idée pour le cinq, mais je la garde pour moi. On sait jamais, ça pourrait venir...
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5 février 2007 1 05 /02 /février /2007 22:42


Avec un cœur si grand

Qu’il déchire les nuages,

Avec un cœur si fou

Qu’il en devient si sage,

Un cœur tout innocent

Qui s’ouvre en partage

De la terre et du sang

Comme un doux héritage

 

Et puis qui sait ce qu’aimer veut dire ?

Qui peut en décrire les contours sans folie ?

Et qui peut en trouver les buts sans génie ?

Tributaire des corps qui passent à l’Ouest,

Envolée des cœurs qui glissent du Nord,

Ecrasée par ceux qui viennent du Sud,

Oubliée par l’Est, oubliée encore…

 

Et qui sait mesurer le poids de l’indifférence ?

Qui donc peut la saisir, la mettre dans une balance ?

Et qui peut en déduire le poids de mes errances

Et le multiplier par celui de mes chances ?

Il n’y a que l’ange, son cœur. Oui, seul son cœur le peut.

 

Ange bleu, cœur pur,

Poésie qui claque dans un murmure…


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2 février 2007 5 02 /02 /février /2007 18:12

En invitant l'improbable à mon bord
Je partage avec lui mes doutes et mes trésors
Le temps s'écoule alors, lenteur incompressible
Et je suis à  la fois vue, et invisible

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26 janvier 2007 5 26 /01 /janvier /2007 20:43

Vous connaissez Grand Corps Malade et ses voyages en train ? Moi aussi, c'est pour ça que quand j'ai découvert son album, j'ai écrit ce texte que j'ai mis sur le livre d'or de son site.

Exercice de style façon Fabien GCM, j'espère que vous apprécierez, c'est l'histoire de toute ma vie...

 


Moi, j’ai connu l’amour mais il est trop vite parti

Il m’avait promis « toujours », mais ce salaud il s’est enfui

Il s’est barré un jour avec tout c’que j’avais d’meilleur

J’étais trop jeune, j’étais entière, il est parti avec mon cœur.

Et puis ma vie a continué et j’ai cherché mon cœur partout

Dans les soirées, dans les cafés, je n’ai croisé que des matous

J’flippais tellement de rater l’bon que j’suis montée dans tous les trains,

Même s’ils me promettaient rien de bon, ou qu’un avenir bien incertain

Et puis un jour, à une gare, je suis descendue à deux

Dans mes bras je tenais mon espoir, un ptit garçon tout malicieux

Il m’a surtout aidée à vivre, m’a raccroché un beau sourire

Dans une coquille un peu moins vide, moi j’ai continué à écrire

Quatre mois plus tard, sans crier gare, je suis remontée dans un autre train

Mais là, j’descend à chaque station pour m’assurer qu’c’est bien l’mien

Pis j’remonte à chaque fois quand même parce que j’peux pas m’en aller

Tourner la tête, faire le grand pas, même si on m’dis d’laisser tomber

Toujours ma vie se fout d’ma gueulle et me retourne comme une lame

Dès que j’aime, c’est une erreur et j’en tire que des bleus à l’âme

En fait ya pas qu’les accidents qui soient vraiment handicapants

Ya aussi toutes sortes de chocs qui handicapent les sentiments

Moi j’avance dans mon merdier comme une pauvre cloche franchement autiste

J’essaie de’m démerder pour ne pas m’faire sortir d’là piste

Mais à chaque fois qu’j’me casse la gueulle je croise le regard de mon fils

J’y puise le courage de m’relever, et puis d’me remettre encore en piste

Ça fait maint’nant treize longues années qu’mon cœur marche avec des béquilles

J’avance pas droit, j’veux plus grandir, je ferme les yeux et puis j’enquille

Bon, j’vais pas chialer sur mon sort parce qu’ya toujours bien pire que soi

J’vais aller m’rassoir parmi vous et écouter les autres voix

Moi aussi j’ai connu l’amour mais il est trop vite parti

Il m’avait promis « toujours », mais ce salaud il s’est enfui

Il s’est barré un jour avec tout c’que j’avais d’meilleur

J’étais trop jeune, j’étais entière, il est parti avec mon cœur.

Mais tous les jours j’me laisse une chance et j’essaie d’prendre un train d’avance

Et puis un jour, ce sera l’bon train, et ce s’ra comme une évidence

J’descendrais à chaque station pour bien m’assurer de ma chance

Et ce train-là aura un nom, qui rim’ra pas avec absence…


 

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20 janvier 2007 6 20 /01 /janvier /2007 21:04

 

Il y a  un temps pour tout, je ne l’ai pas inventé
Un temps pour se perdre, un temps pour se trouver
Pour mourir de tes lèvres sur le bord de mon lit
Et pour nourrir mes rêves quand le sommeil me fuit

Il y a toujours un temps qui s'écoule comme du vide
Qui noircit mes cahiers d’une encre trop liquide
Qui fait naître les pleurs et fais taire les cris
C’est un temps que l’on vit à mesure qu’on l’écrit

Un temps pour pardonner les anciennes blessures
Un temps pour les soigner, un temps pour qu'elles guérissent
Puis un temps pour ouvrir le vase clos de nos murs
A une nouvelle âme afin qu’elle s’épanouisse

 

Il y a toujours un temps qui mesure ce qu’on vit
Qui rend le bonheur court, le labeur infini
Un temps qui nous rassure et qui nous asservit
Qui délite l’amour, allonge l’insomnie

 

Il y a un temps aussi qui amène à bon port
Un temps qui nous mesure dans nos envies d’encore
Celui qui rend patient et qui fait mériter
Les bonheurs de la vie que chacun peut souhaiter

 

Il y a un temps pour tous, un temps pour chaque chose
Que la vie nous envoie, qu’elles soient bonnes ou moroses
Et il nous faut alors apprendre à méditer
A mesurer ce temps si précieux décompté

 

Que chaque minute soit douce, que chaque instant soit fort
Que chaque larme qui roule trouve son réconfort
Que de tes lèvres douces sur le bord de mon lit
Je puisse lui pardonner d’être trop vite parti

 

 

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